Alimentation
Doit-on forcer notre enfant à manger?
Votre enfant vous fait-il des caprices au moment des repas? Il met une heure pour manger sa toast du matin où encore il « picore » au lieu de manger lors des repas principaux? Faut-il le forcer à terminer son assiette ou céder et le laisser sortir de table?
Selon Geneviève Nadeau, Diététiste Nutritionniste, il faut avant tout briser la spirale : l’enfant ne veut pas manger, on lui offre ce qu’il veut, puis il en mange très peu, et veut finalement autre chose, etc. Car dans ce cas, c’est l’enfant qui contrôle tout : la durée des repas, ce qu’il y a dans son assiette, la quantité, etc. Il faut lui imposer vos balises pour lui faire comprendre que vous avez le contrôle du contenu de son assiette et du temps alloué à chaque repas. La seule chose dont un jeune enfant peut décider, c’est la quantité d’aliments consommés car vous valoriserez l’écoute de ses signaux de faim et de satiété, ce qui est très positif pour qu’il développe une saine relation avec la nourriture.
Voici quelques conseils de Geneviève Nadeau :
- Décidez ensemble de la durée des repas
C’est possible qu’un enfant possède un petit appétit et qu’il n’ait pas envie de manger à l’heure où il est temps de le faire. S’il a tendance à éterniser ses repas, discutez avec lui d’une période de temps à leur allouer. Par exemple, si 30 minutes, c’est trop long pour le déjeuner, faites un compromis : 20 minutes pourraient être amplement suffisantes. Après 20 minutes, on quitte la table, et s’il a encore faim dans l’heure qui suit, il comprendra la prochaine fois qu’il devra se concentrer à manger au lieu de faire des caprices. Discuter avec lui du temps à allouer aux repas pourrait être favorable, puisqu’il aura l’impression qu’il garde un certain contrôle sur la situation.
- N’en faites pas trop
Le goût et l’appétit des enfants varient d’une journée à l’autre. Il n’est pas surprenant que votre enfant décide, un beau jour, qu’il n’aime plus un aliment qu’il adorait la semaine précédente. C’est également une façon pour lui de prouver son autonomie et d’avoir un pouvoir de décision sur ce qui se trouve dans son assiette. Évitez de lui démontrer trop d’attention ou de systématiquement lui offrir autre chose. Sinon, cela ne fera que renforcer son comportement. Si elle n’aime pas un plat que vous lui proposez et qu’elle refuse d’en manger, dédramatisez en disant que ce n’est pas grave, que vous vous aimez cela, mais qu’il sait qu’il n’aura pas autre chose.
- Impliquez-le davantage dans la cuisine
S’il vous aide à brasser la sauce, à couper les carottes, à mettre la table, à assaisonner la viande, … votre enfant gagnera beaucoup en confiance et aura envie de goûter aux aliments que vous lui servez. Il ne s’agit pas de lui confier des tâches complexes, mais simplement de l’impliquer dans tout ce qui entoure les repas. Demandez-lui de goûter à la soupe avant de la servir pour savoir si elle est bonne, ou à verser la sauce sur les spaghettis. Vous favoriserez ainsi non seulement son autonomie, mais vous l’aiderez également à prendre contact avec les aliments qui se retrouveront dans son assiette.
Ne vous découragez pas, si vous craignez que votre enfant mange peu et que cela nuit à sa santé, vous pouvez rencontrer un diététiste nutritionniste.
(Source: www.nadeaunutrition.com)
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